Les personnes handicapées sont plus susceptibles de vivre dans la pauvreté et d’avoir des problèmes de santé chronique. Elles sont aussi plus nombreuses à ne pas avoir de diplôme d’études secondaires et à vivre seules.
C’est du moins ce que révèle notre récent rapport, intitulé Améliorer les conditions de vie des personnes handicapées : portrait et bilan des actions gouvernementales dans le cadre de la politique À part entière.
Ce rapport présente d’abord un portrait de la situation des conditions de vie des personnes handicapées à partir des données les plus récentes et les actions gouvernementales réalisées pour améliorer leur revenu, leur état de santé, leur niveau de scolarité et réduire leur isolement social.
Voici maintenant un aperçu des principaux constats de ce rapport.
Améliorer le revenu
Selon l’Enquête canadienne sur l’incapacité (ECI) de 2017, les personnes avec incapacité ont un revenu inférieur à celui des personnes sans incapacité. En effet, le tiers (33 %) de ces personnes ont un revenu annuel de moins de 15 000 $ comparativement à 22 % des personnes sans incapacité.
Elles sont aussi plus nombreuses en proportion à vivre dans un ménage sous le seuil de faible revenu.
Parmi les actions gouvernementales pour améliorer leur revenu depuis l’adoption de la politique À part entière, l’implantation du Programme de revenu de base (PRB) constitue une avancée majeure qui permettra d’améliorer substantiellement le revenu d’environ 84 000 personnes ayant des contraintes sévères à l’emploi en 2023.
De plus, l’accès au Programme de solidarité sociale a été facilité pour les enfants handicapés nécessitant des soins exceptionnels atteignant l’âge de 18 ans.
Améliorer l’état de santé
Près de 8 personnes avec incapacité sur 10 ont au moins un problème de santé chronique. Il s’agit d’une proportion nettement supérieure à celle des personnes sans incapacité. Elles sont aussi proportionnellement plus nombreuses à fumer et à ne pas faire d’activité physique. La revue documentaire a permis de constater que les personnes handicapées sont susceptibles d’avoir des conditions secondaires, c’est-à-dire des problèmes de santé dont la prévalence est plus élevée chez ces personnes que dans le reste de la population.
Le rapport mentionne que les personnes handicapées rencontreraient plus d’obstacles que le reste de la population pour adopter de saines habitudes de vie. La dépendance aux proches aidants, le besoin d’accompagnement, la présence de besoins plus urgents ou encore les difficultés d’accès au transport figurent, entre autres, parmi ces nombreux obstacles. Il est fait mention que des programmes faisant la promotion des saines habitudes de vie, adaptés pour les personnes handicapées, seraient efficaces. L’Office souhaite susciter une réflexion à cet effet.
De plus, le rapport soulève l’absence de données différenciées au sujet de l’accès aux soins préventifs des personnes handicapées, et en particulier sur la participation des femmes handicapées au Programme québécois de dépistage du cancer du sein.
Il est d’ailleurs suggéré dans ce rapport de mettre en place des actions pour améliorer l’accès aux programmes de promotion de saines habitudes de vie et pour s’assurer que les personnes handicapées bénéficient, comme le reste de la population, de soins préventifs afin de réduire les inégalités de santé qui touchent celles-ci.
Améliorer le niveau de scolarité
Selon l’ECI de 2017, 28 % des personnes avec incapacité n’ont pas de diplôme, alors que ce taux est de 18 % pour les personnes sans incapacité.
Elles sont proportionnellement moins nombreuses à avoir un diplôme d’études universitaires que les personnes sans incapacité.
Cependant, plusieurs actions ont été posées dans le cadre de la politique À part entière par les ministères de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur.
Ces actions touchent principalement :
Par ailleurs, le ministère de l’Éducation souhaite réduire de moitié l’écart de réussite entre les élèves handicapés et les autres élèves dans l’obtention d’un premier diplôme ou d’une première qualification, d’ici 2030. Il s’agit d’un engagement inscrit dans la Politique de la réussite éducative.
Réduire l’isolement social
Les personnes avec incapacité sont proportionnellement plus nombreuses à vivre seules que les personnes sans incapacité (26 % c. 16 %). Parmi les personnes avec incapacité, 15 % sont confinées à la maison en raison de leur condition ou d’un problème de santé.
Afin de réduire l’isolement social, l’implantation de la Carte accompagnement loisir constitue une action importante.
De plus, les municipalités ont prévu dans leurs plans d’action annuels à l’égard des personnes handicapées plusieurs mesures pour réduire l’isolement social des personnes handicapées entre 2009 et 2022, dont :
Pour en savoir plus, consultez le rapport sur Améliorer les conditions de vie des personnes handicapées : portrait et bilan des actions gouvernementales dans le cadre de la politique À part entière.
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